Marion m'a dit...poèmes
Je cherche
Je cherche un nid
Je cherche une obscurité
Comme un aigle
Gigantesque
Un aigle sur des ramages
De montagnes
Venu d’un pays
Sans pont, sans cavalier
Je cherche un amour
Tout chante
Le rouge, le noir
Et les demoiselles…
A Tolède,
Il vole des tours
Il vole des amours
Des tours, des aigles, des demoiselles
Le mensonge du temps
Le mensonge des matins
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Vivre et d’un voyage de l’âme chercher par delà
Au-delà des songes d’une spirale jaune
D’un appel universel d’un défini sans dieu
D’une vive naissance intemporelle.
Brulure oublieuses de mes jeunes temps
Qui m’avaient de tout abandonné.
Brassant un néant d’illusions morbides
L’homme se crée l’unique et le savant.
Homme apôtre de la différence du malheur
Les siècles ignobles à rien ne t’ont servi
Tu trahis le regard de l’autre jusqu’à ta mort
Cieux des prisons ; Cieux des oubliés !
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Rages
Le voyage sur le quai de l’ennui parie
La terreur, au fond de la haine galope.
La malédiction frappe trois petits coups ;
Et l’univers montre ses pattes sales.
Il arrive, des serpents pleins les mains,
Le cœur à l’envers, la pensée sur la berge.
Ce nouveau dieu des moribonds avares,
Qui guette l’espérance en cavale.
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Pablo
Une chine sans vase de porcelaine.
Le ciel d’une tombe, ou la rage de voir,
Enferme sous ses cendres toute la peine.
Vers quel soleil marchera l’histoire.
Les rues désertes, aveugles par la mort
Une poésie désarticulée, dans la pénombre
Attendent mon fils aux rêves d’or
Un petit homme au creux de mon ombre
Une profonde ironie ronge l’archet.
Des siècles sans refrain, labourant l’avenir.
Un guerrier au sang d’une ronde de galet
Culbute sur la soif d’un azur à mourir.
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Nuit
Du ventre de la lune, coule une tourmente,
Noire et gémissante.
Son souffle en deuil, sur les dures murailles
Cherche la faille.
Sur un chemin d’étoiles et d’algues bleues,
Un violon pleure.
Derrière lui un homme s’enivre d’une poignée
De sable doré
Un chien a perdu l’amour,
Et veut mourir.
Une âme en sang cherche le pays de l’oubli,
Où il ne pourra plus avoir existé
Quelque part, sur la terre un homme a crié.
La tourmente et tous les solitaires
Ont entendu le désespoir.
Et ils partent tous à son enterrement.
Une harde d’humains vers l’échafaud l’emmenait
L’homme crie, les autres rient.
Parfois par les nuits sombres de pressentiments
On entend la révolte de la tourmente hurler,
Un violon et un homme maudissant l’univers ;
Une âme de chien aux pleurs haineux.
Le monde dans son sommeil, rêve docile,
Et s’éveille vers le rien.
Dépo légal en cours ....